• Liberté, Égalité, Fraternité, Respect, Tolérance, Humanité sont des valeurs qu'ils nous faut protéger et partager le plus possible, notamment avec les plus jeunes(collège, lycée). Et pour se faire, quoi de mieux que les livres, les histoires, l'éducation pour parler, pour débattre et répondre aux questions que chacun est en droit de se poser...

    Matin brun J'aime citer le petit livret de Franck Pavloff "Matin Brun" qui raconte avec une simplicité effrayante comment des gens ordinaires,"ni des héros ni de purs salauds"se retrouvent peu à peu confrontés à un régime totalitaire qui ne dit pas son nom... (pour info il coûte 1.50€ en librairie).

    Je pense qu'aujourd'hui avec la montée de violences et d'idées à caractère raciste, xénophobe, et discriminant, il est plus que jamais bon de rappeler avec quelle douceur, quelle discrétion, quelle sournoiserie peut parfois s'installer et se développer, si l'on n'est pas vigilant et réactif, même dans un pays comme la France, des lois et un régime anti-démocratique.

    Pour les plus petits (école primaire à partir de 6 ans) il existe également de nombreux supports. Je me permets d'un citer un (pardon pour tous les autres):

    L’agneau qui ne voulait pas être un mouton Auteurs : Zad, Didier Jean

    C'est l'histoire de moutons qui vont réagir à la menace d'un loup qui peu à peu s'attaque à tous les membres du troupeau. Au début ils ne sentent pas concernés jusqu'au jour ou...

    Et pour finir une petite histoire que j'ai écrite pour un atelier sur le mieux-vivre ensemble(atelier que je n'ai jamais pu réalisé) sur une communauté de rats qui se déchirent quand les problèmes arrivent...

    Voir ICI

    Le but vous l'aurez compris, c'est d'éveiller les consciences. Mieux vaut prévenir...

     

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  • Que vous soyez enseignant ou animateur, voici un outil qui peut faciliter la régulation des conflits au sein de votre classe /groupe et permettre aux enfants de trouver des alternatives à la violence. C'est aussi un moyen de déceler le harcèlement.

    A mon sens, le cahier anti-violence (CAV) permet une gestion plus souple et une plus grande fiabilité que le tableau (voir article ici) dont les messages peuvent être arrachés. De plus le cahier permet d'archiver les messages assez facilement.

    Le cahier anti-violence: Un outil facile à mettre en placeJe l'ai mis en place durant 2 ans pendant le temps cantine en école primaire et j'ai constaté combien certains enfants avaient pris l'habitude de l'utiliser, s'en servant même comme moyen de pression contre ceux qui voulaient utiliser la violence. "Attention, si tu continues à m'embêter, je vais écrire sur le cahier".

    Pour la petite anecdote, le cahier nous a aussi donné l'occasion d'un débat intense dans une école, après qu'un enfant se soit fait traiter de "balance". Au bout du compte, les enfants ont réalisé, après s'être écouté les uns et les autres, combien il fallait du courage pour dire stop à la violence (et de l'intelligence pour écrire !).

    Le problème essentiel que j'ai rencontré, c'est bien sûr le temps qu'il faut consacrer aux réunions, du moins au début. Car plus les enfants prennent l'habitude des médiations et plus les réunions sont rapides.

    Et curieusement le nombre de plaintes inscrites sur le cahier va globalement en diminuant sur l'ensemble des écoles ou le système a été mis en place. Interrogé sur ce constat, un enfant-délégué m'avait répondu "Ils ont moins besoin de nous maintenant, ils se parlent".

    Maintenant, je reconnais ne pas avoir établi de statistiques concernant le nombre de conflits violents sur les écoles ou le cahier était en vigueur. Mais si j'en crois les enfants en charge du CAV, les bagarres étaient moins nombreuses.

    Voilà à vous de jouer ! Si vous avez des questions, n'hésitez pas.

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    Public: Cycle 3, collège

    Matériel: Cahier grand format, stylos, règle, trousse

    Objectifs: Réguler les conflits au sein d'un groupe. Responsabiliser les enfants et proposer des alternatives à la violence. Réduire les violences. Permet de repérer les enfants victimes de harcèlements (répétition des messages).

    Le principe: Des enfants sont désignés ou élus en fonction du nombre de volontaires (l'idéal étant 6 élèves, 2/jour) pour s'occuper du cahier anti-violence. Ils doivent être identifiés auprès de leur camarades (un badge peut avantageusement être proposé aux enfants en charge du cahier).

    Il forme le conseil des enfants (on peut choisir un autre nom). Le but étant de proposer à l'ensemble de leurs camarades de noter sur le cahier les conflits qu'ils ne réussissent pas à régler sans violence, durant la récré ou autre.

    Fonctionnement: Au bout d'un certain temps ou d'un certain nombre de message, le conseil se réunit en présence de l'adulte (animateur, enseignant) et organise une médiation simplifiée. L'idéal étant de permettre aux enfants de gérer eux-mêmes la médiation.

    Au début l'adulte pourra montrer aux enfants et passer le relais lorsque l'un d'eux se sent capable de gérer le conflit.

    Voici la trame que j'ai mis en place pour permettre aux enfants volontaires de gérer eux-mêmes la médiation: REGLES CONSEIL ENTENTE.pdf

    A la fin de la médiation, il est conseillé de noter sur le cahier un petit mot si tout s'est bien passé ou pas, pour avoir une trace.

    A noter: Lorsque les enfants ne réussissent pas à s'entendre, l'adulte peut simplement rappeler les règles de non-violence en vigueur dans l'école et préciser que les enfants ne sont pas obligés d'être amis, mais doivent se respecter quoiqu'il arrive.

    Le contenu du cahier:La forme des phrases peut être travaillée au préalable.

    Voici une proposition de phrase: "Je reproche à Lisa d'avoir jeté mon cahier de texte par la fenêtre."

    On peut aussi décider de noter les remerciements.

    Il est également utile d'écrire la date, le nom, la classe et la signature du plaignant.

    Le cahier anti-violence: Un outil facile à mettre en place

     

     

     

     

     

     

    Les règles: Instaurer des règles pour l'utilisation du cahier est nécessaire pour éviter tout débordement. Le mieux étant de procéder en fonction des problèmes qui se manifestent. Lorsque la règle vient résoudre un problème posé à l'enfant, elle prend plus facilement du sens.

     

    Conclusion: On demande souvent à l'enfant de ne pas utiliser la violence en oubliant parfois de lui proposer des alternatives. Avec le cahier anti-violence, l'enfant a le choix. Bien sûr , les premiers jours de mise en place, il ne va pas se jeter sur son stylo dès le premier conflit, mais le fait de voir d'autres camarades écrire et de constater que l'adulte (qui conseillera l'utilisation du cahier en cas de besoin aux enfants en conflits) veille, les plus récalcitrants finiront par utiliser ce support ou du moins auront plus de réticences à utiliser la violence.

     

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