• Le thermomètre de la colère

    "Que se passe-t-il quand un autre enfant me pousse ?" ou "quand on m'empêche de faire ce que j'ai envie ?"

    Avec le thermomètre de la colère, l'éducateur peut aborder le sujet de la violence, des règles, des émotions de façon simple et ludique.

    Voici des façons d'utiliser cet outil (la liste n'est pas exhaustive).

    Public : Ecole Primaire

    Utilisation : Réflexion collective ou individuelle.

    Matériel: Une feuille photocopiée par élève.

    Consignes: L'éducateur donne une situation de conflit et demande aux élèves de colorier la zone du thermomètre qui les concerne. "Un enfant me bouscule dans la cour, je suis...."

     

    A partir de la situation de départ, on peut poser d'autres questions en fonction des objectifs de l'éducateur:(Exemple)

    "Qu'est-ce que tu ressens quand tu es en colère  ?(j'ai chaud, mon coeur bat très vite, très fort, mon visage devient rouge ou blanc, etc...)"

    "Est-ce normal de se mettre en colère ?" 

    La colère est une émotion. Elle n'est ni bonne ni mauvaise, elle est là, c'est tout (comme la peur, la tristesse, la joie, etc...)

    Elle nous indique que nous avons besoin de quelque chose (de calme, de sécurité, de jouer, de gagner, etc...) C'est comme une alerte qui se déclenche et qui nous pousse à réagir.

    "Qu'est-ce que tu fais quand tu es en colère ?"

    "Qu'est-ce que je fais vraiment" faut-il ajouter, car il est possible que  certains enfants soient tentés de "transformer" la réalité.

    Surtout ne pas commenter les réponses du genre "C'est très malin de frapper, n'est -ce pas Julien ?" Cela risque de fausser l'exercice.

     

    "Que se passe-t-il après ?"

    C'est l'occasion de parler de la victime éventuelle, de la douleur, des conséquences et des réparations possibles. Là encore le jugement n'est pas souhaitable. Parlons davantage des méfaits de la violence et des cicatrices qu'elles laisse.

     

    "Comment te sens-tu quand tu as exprimé ta colère ?"

    Lorsque l'enfant a frappé un autre élève, souvent il reconnait se sentir mal.

    Il peut arriver que certains, par provocation ou par deni, se disent content d'avoir fait mal "il me frappe, je le frappe ".

    Dans cette dernière étape, rappelons que la violence n'est pas la solution( mais plutôt le problème) et en dehors de ce que l'enfant peut en retirer comme plaisir ou mal-être, l'acte a des conséquences sur les autres.

    D'autre part, les règles mises en place dans l'école et les sanctions sont là pour mettre la violence "hors jeu". Donc, l'enfant risque de se retrouver exclu du groupe (la classe, l'école) parce qu'il a utilisé la violence.

     

    Infos complémentaires:

    La colère provoque une montée d'adrénaline qui stimule l'organisme.

    Cette énergie "prête à l'emploi" doit être évacuée.

    Alors que certains enfants peuvent réussir à se calmer  en disant leur colère avec des mots ou des cris, chez d'autres, plus colériques, de grandes respirations, un petit sprint dans la cour, quelques sautillements,... peuvent être nécessaires pour évacuer ce "trop plein d'énergie".

     

     Exemple de questionnaire (à completer ou à modifier selon vos choix).

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      Image thermomètre

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