• 6h45, c'est le début de la journée. Le réveil est difficile mais autour de moi, ça s'active déjà.

    J'entend "dépêche-toi, on va être en retard !"

    Un brin de toilette rapide, un verre de lait, un pain au chocolat que je finis dans la voiture, il est 7h15 et c'est parti.

    7h30: J'arrive dans mon établissement. Je rejoins quelques collègues de travail dans une salle annexe. On discute un brin et on s'occupe en attendant 8h20. On nous demande de pas faire trop de bruit.

    8h20: On va prendre un peu l'air avant d'attaquer le travail.

    8h30: La sirène retentie, Mme Ralin, notre responsable, nous appelle. Elle nous réunit avant de nous faire tous rentrer dans les bureaux, dans le calme, s'il vous plait.

    Je sors mes affaires et je me mets au travail .

    J'ai du mal à me concentrer et je ne comprend pas tout ce que dit Mme Ralin qui me reproche ma lenteur.

     

    La matinée est ponctuée par quelques disputes entre collègues et une crise de colère de notre responsable. Elle dit qu'on est des ânes.

    10h, c'est la pause pendant quelques minutes. Je vais me dégourdir les jambes et décompresser un peu.

    10h20. On retourne au travail.

    Une altercation avec un de mes collègues me vaut une bonne engueulade de la part de notre responsable et une mise à l'écart pendant quelques minutes dans le couloir.

    11h30. La sirène me libère d'une matinée difficile. Je suis en colère et j'ai besoin de me calmer.

    Mais à peine dehors, il faut déjà se préparer pour aller manger.

    Je vais me laver les mains, dans le calme sil vous plait et on va tous ensemble à la cantine qui se trouve juste au bout du batiment.

    La personne qui nous accueille gesticule beaucoup et crie presque à chaque fois qu'elle prononce un mot.

    Plus de place à côté de mes amis me dit-on, je me retrouve à une table avec d'autres personnes plus jeunes que moi, que je ne connais pas vraiment. Je dois les aider à se servir parait-il...

    Je n'aime pas le plat du jour et pourtant la dame qui me sert me demande de finir mon assiette.

    Il y a du bruit. J'ai mal à la tête...

     

    12h30. Je sors du réfectoire un peu énervé.

    A peine dehors Madame Ralin vient me chercher pour aller travailler, encore. J'ai pris du retard,qu'elle dit, alors il faut que je "fasse des efforts".

    13h15. Ouf, je vais pouvoir souffler un peu avant de retourner derrière mon bureau. Un petit moment de détente avec mes collègues!

    13h30. On retourne au "boulot".

    15h: Une petite pause pendant 20 minutes pour se défouler un peu et c'est reparti.

    Je n'ai plus envie d'écouter et j'en ai marre d'être là.

    16h30.C'est la sortie, j'avale une barre de chocolat et je retourne dans une salle annexe comme le matin, avec quelques amis et d'autres qui attendent comme moi 17h30.

     

     17h30: OUF ! Après 10h passées ici, je rentre à la maison ! Je suis crevé...

    Arrivé chez moi , je prendrai une bonne douche et finirai le travail que Mme Ralin m'a donné à faire pour demain et si tout va bien, après le repas, j'irai m'éclater sur ma play!

    Et demain, on remet ça..

    Voilà, c'était la journée ordinaire de Tom 9 ans CM1.

    Toute similitude avec un environnement professionnel quelconque serait fortuite.

     

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  • Une majorité d'adultes est peut-être surprise par les dérives de langages et de comportements qu'ils constatent quotidennement chez les jeunes.

    "Moi de mon temps, on respectait l'adulte" disent la plupart de celles et ceux qui ont connu une époque ou "les grands" avaient toujours(ou presque) le dernier mot.

    A présent, cette époque semble belle et bien révolue.

    Je ne suis pas sociologue, ni spécialiste en comportements humains donc je ne me risquerai à une analyse psycho-sociale sur le sujet. Je ne vais non plus jouer les juges ou les boureaux en fustigeant tel ou tel catégorie de personnes.

    Car, à vrai dire je n'ai aucune certittude...

    Ce que je peux dire, affirmer, c'est qu'aujourd'hui, en tant qu'adulte, je suis davantage exposé à la violence, qu'il y a 30  ou 35 ans.

    A cette époque, les gros mots ou les gestes déplacés lancés en publique n'étaient pas monnaie courante, les images d'un crime ou d'un accident mortel à la télé, peu fréquentes, sauf au cinéma ou dans les films(et encore).

    Pas de jeux vidéos mettant en scène des tueries ou des chevauchées "guerrières" à travers la ville, rien de tout cela !

    Du coup, lorsqu'il y avait une bagarre à la sortie de l'école ou sur un terrain vague, les règles s'imposaient souvent d'elles-mèmes. On restait dans "l'ordinaire", le quotidien, en utilisant ce que l'on connaissait, ...nos repères.

    Mais peut-être suis-je un cas à part...

    Quoiqu'il en soit,en 2012, je ne passe pas une journée sans entendre une insulte, sans voir des "gestes déplacés", autour de moi, sur le trajet du boulot, devant les écoles, dans les magasins, sur les terrains de sport,.....

    Et lorsque j'allume la télé, les informations, c'est pire !

    Je vois des gens mourir, souffrir, un peu partout dans le monde, la pauvreté, le désarroi,...

    Et maintenant, avec les chaines infos qui diffusent en boucle, tous les malheurs de la planète sont disponibles 24h /24.

    Comble de l'insoutenable, au dessous d'une image d'un attentat sanglant ou d'un accident tragique, on voit parfois défiler des nouvelles positives, les résultats sportifs, le nom d'un acteur qui a remporté un oscar, etc...(Un mélange des genres qui peut choquer).

    Banal la violence ?

    Aujourd'hui, on peut voir, regarder, observer la violence se répandre tel un virus d'une personne à l'autre, sans distinction d'âge, de sexe, de condition sociale, de statut, de lieu de vie.

    Internet accentue de manière magistrale ce phénomène. Le flux incessant d'informations et d'images violentes potentiellement accessibles semblent sans limites !

    Normal la violence ?

     Peut-être qu'avant il y avait autant d'irrespect, d'incivilité, de violence, mais cela ne se voyait pas autant et ne paraissait pas aussi proche.

    Difficile dans ces conditions de ne pas se laisser influencer par les messages de peur, les menaces, les violences qui nous inondent et qui sont relayés sans cesse par les médias et par d'autres.

    Aujourd'hui, pas de filtre, pas de distance, pas de temps mort, la violence, l'irrespect, les transgressions à la loi, aux règles sont là tout près, disponibles instantanemment via la télé, les médias, Internet.

    Les incivilités sont vues , rapportées, amplifiées, transformées, déformées, mis en scène, parfois mème valorisées à l'extrème.

    "Vu à la télé" :Un homme politique faisant un doigt d'honneur à l'Assemblée Nationale,

    "Vu à la télé" :Un président de la république insultant un citoyen,

    "Vu à la télé": Un entraîneur sportif voulant en découdre avec un arbitre,

    "Vu à la télé": Un parent d'élève giflant un enseignant pour un mot sur le carnet,

    "Vu à la télé" :Un jeune qui poignarde un de ses pairs à la sortie du collège pour un regard...

    "Vu à la télé" des policiers corrompus,

    etc, etc...

    Est-ce que cela est sans effet sur nous les adultes ?

    Est-ce que cela est sans effet sur les enfants ?

    Dans ces conditions, comment avoir la mème perception de la société qu'il y a 30 ans ?

    Qui peut croire que les comportements resteraient les mèmes en étant exposé de la sorte à la violence, réelle, virtuelle, lointaine ou proche?

    Qu'on le veuille ou non, les repères ont changé pour l'enfant comme pour l'adulte. 

    Que faire alors ?

    Je le dis souvent dans ce blog, il nous faut résister. Résister à la peur, au repli sur soi.

    La violence n'est pas la norme et elle ne peut pas être la solution pour mieux vivre ensemble.

    Mème si aujourd'hui nous vivons dans une société qui incite à la domination, à la performance, à la compétition, il me parait difficile d'envisager construire l'avenir de l'humanité, de nos enfants, sans prendre soin de notre relation avec l'autre et avec...la planète à qui nous faisons aussi subir de grandes violences.

     Voir texte

    Stopper la violence

    Non à la loi du talion

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  • Une Bd gratuite qui aborde les droits fondamentaux des enfants, ça existe !

    Un support ludique et attrayant pour les enseignants, animateurs, éducateurs, parents avec en prime un kit pédagogique qui vous permettra d'organiser des ateliers, des jeux autour des droits de l'enfant.

    Un grand merci aux Éditions Albert-René/Goscinny-Uderzo et à la Défenseur des enfants (remercié depuis...).

    -L'album

    -Le kit pédagogique

    Voir aussi:

    -les goûters philo : Droits et devoirs

    -Une chanson de votre humble serviteur: "J'ai le droit"

    -Une autre chanson et vidéo : "la conjugaison du droit des enfants" de Dominique Dimey

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  • La Fondation pour l’Enfance et l’agence ROSAPARK lancent la nouvelle campagne TV et web de prévention des violences éducatives ordinaires : « Il n’y a pas de petite claque ! » Dans la suite de la campagne déjà menée en 2011 sur ce thème, la Fondation pour l’Enfance diffuse un nouveau film de sensibilisation et de prévention grand public, contre les violences éducatives ordinaires envers les enfants, à l’aide d’un spot de 30 secondes réalisé gracieusement par l’Agence ROSAPARK, avec le concours des maisons de production Soixante-quinze et Circus(source www.fondation-enfance.org).

    Donner une claque , une fessée à un enfant ou pas ? Le sujet fait polémique. Le fait est que, lorsque l'on donne une gifle à un enfant, plusieurs problèmes peuvent se poser:

    (Je n'aborde pas la douleur, le mal que je provoque chez l'enfant et qu'il est difficile de nier).

    Au delà de cette douleur, le message que j'envoi à l'enfant est peut-être que la violence est parfois nécessaire pour obtenir ce que l'on veut. Il y a une espèce de banalisation de la violence. J'aborde le sujet dans plusieurs articles dans ce blog(voir Education: La fin justifie-t-elle les moyens ? /Une bonne et une mauvaise violence ? )

    D'autre part, que va-t-il se passer si l'enfant ne réagit pas de la manière attendue par l'adulte ? Une 2e gifle, un coup de poing, un coup de pied ? Pourquoi l'adulte s'arrêterait-il alors qu'il n'a pas obtenu ce qu'il voulait ? Le risque de l'emportement est réel.

    Ce qui est dommage, c'est d'entendre parler de la violence ordinaire comme si elle était le seul rempart contre le laxisme ou la démission. Entre frapper et ne rien faire il existe bien d'autres nuances. Notre intelligence, celle qui nous différencie de l'animal n'est-elle pas suffisante pour trouver d'autres moyens ?

    Si l'enfant n'obéït pas, est-ce seulement sa faute ? N'ai-je pas une part de responsabilité dans l'affaire?

    Certains disent: "J'ai pris des baffes et cela ne m'a pas empêché d'être ce que je suis aujourd'hui" C'est peut-être ce qui fait que nous avons du mal à nous défaire du schéma que nos parents ont construit et qui est imprimé en nous. On peut laisser croire que c'était bon pour notre éducation, mais au fond de nous, nous savons que ça fait mal...

    Penser que la violence est la seule façon d'asseoir son autorité est finalement bien triste et, à mon avis, totalement erroné. La preuve est que des parents, des enseignants, des animateurs réussissent à enseigner, à éduquer, à animer sans violence.

    Donc, on peut être pour ou contre la giffle mais dire qu'il est impossible de faire autrement pour éduquer un enfant est faux.

    La violence est un choix, ayons le courage de le reconnaitre.

    Le clip

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