• Comment parler des droits et des devoirs avec les enfants ? Le respect c'est quoi ? Qu'est-ce qui est juste ou injuste ? Etc... Autant de questions qui peuvent paraître simples de prime abord, mais, comme dit le proverbe "ce n'est pas si simple d'être simple"

    Avec les goûters philo, la philosophie devient pratique et facile à comprendre pour les plus jeunes et, je n'ai pas honte de le reconnaitre, pour l'adulte que je suis, également.

    Sous une forme ludique, ces livrets illustrés vous aideront à capter l'attention et l'intérêt de votre jeune auditoire, grâce à des petites histoires courtes et simples, qui traitent, parfois à l'aide de métaphore, de préoccupations essentielles pour le vivre ensemble.

    C'est aussi un bon moyen de donner des repères aux enfants, une voie éducative fiable et cohérente et pour l'adulte soucieux de remplir son rôle d'éducateur, de trouver les mots qui nous manquent parfois.

    Pour ma part, j'ai aimé:

    Les droits et les devoirs ( à noter cette belle expression "le tribunal du soir"...)

    Le respect et le mépris (avec un appel que j'aimerais pouvoir amplifier:"Hé ho les adultes ou êtes-vous ?")

    La justice et l'injustice

    La violence, la non-violence

    La guerre et la paix

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  • Quand des enfants se disputent violemment, vous pouvez utiliser la Médiation-Minute (ça prend 3 minutes) et ça peut aider les enfants à sortir d'un conflit sans violence.

     Conflit entre enfants: La médiation minute

    ATTENTION:

    1. Une médiation ne peut pas être imposée

    2. Un médiateur ne prend jamais parti. Il est neutre.

    En pratique:

    1. Mettre de la distance entre les 2 enfants pour faire cesser les violences (ou les risques) et apaiser leur colère.(attendre éventuellement quelques minutes). Si un des enfants est trop énervé, lui demander d'aller se mettre un peu d'eau dans la figure et de revenir, ou mieux, demander à un(e) de ses ami(e)s de l'accompagner.

    2. Aménager, si possible, 3 chaises en ½ cercle pour que les enfants et le surveillant puissent s'asseoir et discuter (de préférence un peu à l'écart des autres).

    3. Parler aux enfants ainsi (avec vos mots): "Si vous voulez vous battre, la solution pour moi, est de vous sanctionner tous les 2 car la violence est interdite dans l'école (se référer à la charte). Mais si vous voulez trouver une autre réponse que la violence, alors je peux vous aider. Que choisissez-vous ?"

    4. Demander aux enfants de parler: - Chacun leur tour. -Sans se couper la parole. -Sans dire du mal de l'autre mais en parlant des faits.

    5. Poser les questions suivantes aux 2 enfants à tour de rôle: Que s'est-il passé ? Qu'est-ce que tu as ressenti ? (c'est important )

    6. Reformuler ce qui a été dit par l'enfant: Exemple "Si j'ai bien compris, tu jouais quand Loïc t' a poussé pour s'amuser et ça t'a mis en colère, alors tu lui as donné un coup de pied, c'est ça ?" Demander à l'autre enfant sa version des faits et ce qu'il a ressenti également.

    7. Reformuler ce que l'enfant dit en essayant de mettre en parallèle les points communs: Exemple: "Si j'ai bien compris, tu dis que tu n'as pas fait exprès de pousser ton camarade et ça t'a énervé qu'il te donne un coup de pied.

    8. Ensuite, demander aux enfants leurs besoins et les solutions qu'ils proposent pour sortir de cette dispute sans violence ? Chaque enfant dit ses besoins:

    "Ex: Moi, je voudrais qu'il s'excuse et j'ai besoin de jouer tranquillement..." Chacun donne sa solution*. Puis chaque enfant dit s'il est d'accord. Si vous voyez que les enfants discutent calmement, vous pouvez vous éloignez en disant, "venez me voir quand vous aurez trouver une solution".

    9. Ensuite, demander à chaque enfant de répéter la solution trouvée en disant

    "Je suis d'accord "

    10. S'ils le veulent, ils pourront se serrer la main.

     

    Important: Une médiation ne doit jamais être imposée. Si l'un des deux enfants refuse la médiation, il ne faut pas l'obliger. Mais quoi qu'il arrive, il faut stopper la violence en la sanctionnant, éventuellement.

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  • Pourquoi ne pas organiser un débat sur les mots qui fachent ?

    Cela peut-être l'occasion de vérifier, si ces"gros mots" sont utilisés en connaissance de cause ou si'l s'agit juste de jeter des paroles blessantes à la figure de l'autre sans savoir exactement ce dont il s'agit.

    Vous allez peut-être avoir des suprises..

    En effet, quelquefois, les enfants, les ados ne parviennent mème pas à expliquer la définition du mot utilisé ou pourquoi ils l'ont utilisé.

    Ils répetent un mot qu'ils ont entendu et qu'ils connaissent plus ou moins ou... pas du tout.

    "Ce que je veux, c'est que l'autre s'énerve" disait un ado, lors d'un discussion sur le sujet.

    "ça fait bien de le dire" affirmait un autre jeune. Je dis "Ta mère", comme je dis "Ta gueule"déclarait-il.

    Mais lorsque l'on aborde les choses dans le détail, certains ne sont pas fiers, tout juste un peu amusé, parfois assez gênés...

    Les gros mots parlons -en !Bien souvent, l'insulte fâche et fait réagir et c'est bien là que réside le problème.

    Dans ce contexte, on peut se demander ce qui se passerait si celle ou celui qui a lancé son insulte se voyait réclamer des explications du genre :

    "Pourquoi tu dis" N...T. M..." ? Est-ce que tu connais ma mère ? Est-ce que tu serais capable d'aller lui dire en face ?"

    Concrètement, il est difficile d'expliquer certaines paroles pour un enfant ou un ado.

    Organiser un débat  sur les insultes peut permettre aux jeunes de mieux comprendre le sens de leur paroles et de les responsabiliser.

    Si les paroles sont vides de définition pour certains d'entre eux, elles n'en sont pas moins blessantes pour celles et ceux qui les reçoivent.

    Donc parlons-en...

    Et pour en rire:

    Chanson "les gros mots rigolos".

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  • Vous avez peut-être connu le piquet, le coin ou on envoyait l'enfant qui avait perturbé la classe. Parfois, on lui demandait même de mettre les mains sur la tête, voir un bonnet d'âne pour les cancres.

    Voici une version revue et corrigée de cette mise à l'écart qui a marqué plusieurs générations d'élèves.

    Exit l'humiliation et bonjour la réflexion.

    Depuis plusieurs années maintenant, dans mes groupes,  j'ai instauré un principe assez simple connu et utilisé par beaucoup d'enseignants, animateurs, parents (avec cependant quelques modifications notables sur la forme).

    Lorsqu'un enfant perturbe le groupe ou fait preuve d'un comportement irrespectueux, il faut lui permettre de se poser pour réfléchir.

    A partir de là, l'enfant est mis à l'écart physiquement des autres pendant un temps.

    L'endroit est matérialisé, si possible, par un banc, un panneau et il est connu des enfants.

    Le temps de réflexion est variable.

    En pratique, je demande à l'enfant d'aller se calmer et de réfléchir à son comportement. Lorsqu'il a compris et se sent prêt à revenir en changeant son attitude, il vient me voir.

     

    Donner un temps minimum pour réfléchir

    Les enfants n'ont pas vraiment la notion du temps surtout les plus jeunes, ce qui compte c'est le geste et la rupture de cette "dynamique négative" qui dépasse parfois l'adulte et l'enfant.

    Néanmoins il peut être nécessaire d'imposer une durée notamment lors d'une récidive(je fixe la durée car tu n'as pas réussi à le faire) ou pour permettre au groupe, voire à l'adulte, de retrouver son calme.

    C'est ce que nous avons mis en place avec le projet ni hérisson ni paillasson

    Dans ce cas, on peut imposer 5 ou 10 minutes de réflexion et pour montrer à l'enfant que l'on tient ses engagements et qu'il a notre confiance, il est préférable de lui donner la possibilité de vérifier la durée à l'aide d'un chronomètre, d'une montre, etc... ou d'un sablier pour les plus jeunes.

    La manière est importante

    Lorsque je demande à l'enfant de sortir du groupe, ma voix doit être posée, calme mais ferme. Pas de crie, pas de jugement, pas d'humiliation, seulement les faits et une demande clair.

    (exemple)"Tu parles en même temps que moi, malgré ma demande et ça me dérange. Va dans le coin à réfléchir et quand tu sens que tu es capable d'écouter, alors reviens me voir.

    Il est nécessaire que l'enfant comprenne que ce n'est pas après lui que j'en ai, mais seulement après son attitude dérangeante.Si je crie,j'accuse,j'humilie, le message transmis à l'enfant ne sera surement pas le même et au lieu de le faire réfléchir à son comportement, il choisira peut-être de ruminer ou de laisser exploser sa colère.

    Aménagement dans la classe

    Dans la classe, l'enseignant peut installer un paravent (artisanale en carton à personnaliser ?) coin-a-reflechir-en-classe.jpgjuste à côté du bureau de professeur et derrière cette séparation, une table et une chaise. De cette façon, l'élève est coupé du regard de ses camarades mais vu par l'adulte. Il peut ainsi mieux se recentrer sur la demande de l'adulte et sur son travail.

    On peut aussi proposer à l'enfant un travail supplémentaire de réflexion (voir questionnaire) que l'on peut adapter à souhait.

    Retenons surtout le principe: Faire réfléchir l'enfant

     

    Avec les plus petits: Le coin à grandir !

    Les enfants adorent grandir ou du moins adorent qu'on les prennent pour des grands.

    Dès 2 ans, l'enfant peut prendre l'habitude d'aller se calmer et réfléchir dans un petit endroit aménagé (avec des coussins, un tapis,...) juste le temps de grandir un peu.

    "Tu fais le bébé qui n'a pas envie d'écouter, alors je t'envoie dans le coin à grandir. Quand tu auras assez grandi pour écouter, reviens me voir."

    Si vous prenez l'habitude d'utiliser l'endroit et l'attitude positive qui va avec, vous aurez la bonne suprise de voir,peu à peu, l'enfant s'habituer et accepter ce principe.

     

    Conclusion:

    Educateur, père de famille et grand-père, je suis, plus que jamais, convaincu que les solutions éducatives et non-violentes existent et que les transgressions de l'enfant ne font que révéler nos faiblesses d'adultes. La preuve est que cela nous énerve, au point de sombrer parfois dans la violence malgré notre éducation et notre statut d'adulte qui est censé nous protéger et nous élever.

    Nous sommes responsables de nos actes, disons-le et reconnaissons-le et si nous choisissons la violence pour éduquer, ce n'est pas la faute des enfants mais seulement parce que nous manquons d'imagination et de volonté.

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