-
Jean EPSTEIN: Prévenir les violences dès la petite enfance
Samedi 08 octobre 2011, j'ai eu la chance d'assister à une conférence animée par Jean EPSTEIN psychosociologue, écrivain.
Le sujet de cette conférence était "Prévenir les incivilités et les violences dès la petite enfance".
Avec une certaine dose d'humour et d'optimisme, Mr EPSTEIN nous a gratifié d'un exposé qui,pour ma part, m'a, conforté sur le fait que la violence n'est pas une fatalité et qu'il y a des facteurs qui favorisent l'émergence de certains comportements violents.
Une étude réalisée entre 1995 et 2000, permet de mettre en évidence un certains nombre de ces facteurs. Voir le texte d'une conférence de 2002 du mème auteur
Entre autre, la perte de confiance, la dévalorisation, le manque d'estime de soi chez l'enfant.
Dans cet exposé, il est interessant de noter que l'enfant est violent envers autrui, mais aussi(et surtout ?) envers lui. Ce qui, d'après le scientifique, semble être un problème encore plus grand, car l'enfant qui se fait du mal ne pose pas forcément de problème à la collectivité, donc ne se fait pas vraiment remarquer.
Le regard que l'on porte sur l'enfant est aussi largement responsable de sa propre capacité à s'accepter et donc à se socialiser.
Ce qui, quelque part, est porteur d'un immense espoir pour les parents, éducateurs, professeurs qui veulent encore croire que, face aux difficultés de l'enfant pour s'affirmer sans violence, nous sommes aussi acteurs et non pas seulement spectateurs.
C'est un appel à la responsablilité de ceux qui pensent que l'on ne peut rien faire (ça ne va pas faire plaisir à tout le monde, c'est sûr).
ça inciterait peut-être, également nos chers décideurs à miser sur une politique éducative ambitieuse (décidemment de quoi contrarier celles et ceux qui ne veulent pas agir !) qui proposerait d'informer, d'accompagner, de former les parents, éducateurs, professeurs volontaires.
Bien sûr, il est plus simple de fustiger, stigmatiser, les enfants, les parents, les professeurs qui n'y arrivent pas.
Aider est plus compliqué, mais n'est-ce pas ainsi que l'on pourra mieux vivre ensemble ?