• Apprenons aux enfants à se disputer... sans violence !C'est une sympathique et bienveillante demande que je me permets de faire aux parents, éducateurs de tout bord pour un véritable apprentissage de la dispute non-violente aux enfants.

    A force de croire et de laisser croire que le conflit est inutile et mauvais, on finit par obtenir une violence encore plus forte, plus douloureuse et plus difficile à gérer, autant par les auteurs que par les victimes.

     

    Qu'on le veuille ou non les disputes, les désaccords font partie du quotidien de l'enfant (et de l'adulte) alors mieux vaut les préparer à ces moments, certes, inconfortables la plupart du temps mais souvent nécessaires.

     

    La dispute peut jouer un rôle de régulateur de violence pour peu qu'elle soit considérée par les adultes et les enfants comme une action positive et utile et qu'un apprentissage adapté soit dispensé aux enfants.

     

    Voici un mode d'action que je vous propose (n'hésitez pas à l'adapter à votre sauce, à le modifier) pour initier les enfants à la dispute:

     

    1-Organiser un débat avec votre groupe, vos enfants, votre classe  à partir de ce type questions: (Bien sûr à chaque question laissez les enfants s'exprimer avec leurs mots et leurs idées, sans juger...)

     

    Pourquoi se dispute-t-on ?

    Ce qu'on peut ajouter:

    Expliquer à l'enfant que la dispute est l'occasion pour chacun de faire entendre ses besoins et de dire ce qui ne va pas pour lui. Le conflit ce n'est pas obligatoirement la bagarre ou la violence.

    Vous pouvez également introduire les messages clairs pour aider l'enfant à parler de lui plutôt que sur l'autre.

    Voir aussi l'histoire de Joey

     

    Est-il normal de se mettre en colère ?

    Ce qu'on peut ajouter:

    Là encore, préciser à l'enfant que la colère est une émotion, c'est un signal qui nous dit que quelque chose ne va pas à l'intérieur de nous. La colère n'est ni bonne ni mauvaise, c'est juste quelque chose que nous ressentons et qui doit nous inciter à prendre la parole.

     

    Peut-on se disputer sans être méchant avec l'autre ?

    Ce qu'on peut ajouter:

    La dispute peut servir à trouver un accord, et même à faire la paix comme disent les enfants. Si je suis méchant, violent tout cela devient presque impossible (même si les enfants ont souvent une capacité à pardonner assez surprenantes). Voir cette affichette

     

    Que ressent-on lorsque l'on se dispute ?

    Ce qu'on peut ajouter:

    Là on aborde un peu plus les émotions. Il y a un véritable travail à faire sur le sujet car dire ses émotions n'est pas à la portée de tous.

    je vous invite à lire cet article très succinct

     

    Comment faire quand la violence arrive ?

    Ce qu'on peut ajouter:

    la violence ce n'est pas le conflit ! Ce sont 2 choses bien différentes qui n'ont pas besoin d'être mélangé.

    "STOP ! J'ai mal" C'est une phrase toute simple que les enfants peuvent apprendre très tôt. Il faut vraiment inciter l'enfant à dire ces mots très fort et de façon très net.

    L'aide de l'adulte est parfois une nécessité. Bien préciser que dire ce qui ne va pas ce n'est pas être peureux ou être une balance. Il faut du courage pour dire "ça ne va pas" et pour refuser la violence.

    Vous pouvez également montrer cette affiche

     

    2- Dédramatiser, banaliser la dispute (Chanter une chanson, faire une petite mise en scène, un jeu de rôle sur le conflit):

    Il s'agit de montrer à l'enfant que le conflit ce n'est pas un drame. C'est la violence qui en est un !

    Quelques idées de chansons ici

     

    3-La mise en pratique

    Les jours qui suivront seront peut-être l'occasion de passer véritablement à l'action lors d'une véritable dispute. L'enfant aura besoin de votre aide, surtout au début pour appliquer ce qu'il a appris lors du débat et surtout:

    -De votre calme

    -De votre compréhension

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    La liste des questions à poser aux enfants n'est pas exhaustive ! Ils en auront certainement d'autres à vous proposer.

     

    Conclusion: Si vous décidez d'organiser ce genre d'action avec les enfants, sachez que vous œuvrez pour la paix. Et oui, l'un des premiers facteurs de la violence entre enfants, c'est la dispute, le désaccord. Parce que se disputer = Se faire mal pour beaucoup d'entre nous (enfants et adultes...).

     

    coolPour aller plus loin

     

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  • Au delà des intérêts de l'adulte, des institutions (parents, enseignants, syndicats, élus, Education Nationale,collectivités...) et des débats ou chacun tente d'imposer et d'argumenter son point de vue, quels rythmes respectent au mieux la santé et le bien-être de l'enfant ?

    En 2010, l'Académie Nationale de Médecine avait émis des recommandations qui placent l'enfant au centre de la réflexion, ce qui, à priori, parait assez... logique.

    Voici quelques passages issus du site Internet:
    www.academie-medecine.fr.

    Recommandations destinées aux décideurs :

    -Mettre l’enfant au centre de toute réflexion sur le temps scolaire, en tenant compte des connaissances actuelles sur les rythmes circadiens et les besoins physiologiques des enfants et des adolescents, en introduisant la notion d’hygiène de travail respectant leurs rythmes.

    -Aménager la journée scolaire en fonction des rythmes de performance et enseigner les matières difficiles aux moments d’efficience scolaire reconnus, en milieu de matinée et en milieu d’après-midi.

    -Aménager la semaine sur quatre jours et demi ou cinq jours en évitant la désynchronisation liée à un week-end dont le samedi matin est libre.

    -Respecter le sommeil de l’enfant et le considérer comme un sujet de santé publique au même titre que tabac, alcool et alimentation.

    -Évoluer vers un calendrier de sept à huit semaines de classe et deux semaines de vacances ce qui implique un remaniement des premier et troisième trimestres.

    -Alléger le temps de présence quotidien de l’élève à l’école en fonction de son âge.

    -Créer un Observatoire des Rythmes de l’enfant pour suivre les aménagements du temps scolaire permettant de faire des propositions.


    (Le texte complet ici )

    et une formule de Mr Meirieu pour terminer:

    « Ce qui fatigue, ce n’est jamais ce qu’on fait, c’est ce que l’on n’arrive pas à faire ». Pour être attentif aux rythmes de l’enfant dans leur complexité et dans leur variabilité, il s’agit donc de prendre en compte tous les temps et , urgemment, de « prendre le temps d’apprendre » .

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  • -Te souviens-tu quand tu allais vers les autres sans faire de distinction, sans préjugé, sans appréhension?

    - Non..., je ne m'en souviens pas.

    -Tu étais plein d'enthousiasme et de joie de vivre, et maintenant...

    -Il y a longtemps.

    -Tu voulais tout apprendre, tout découvrir...

    -J'étais enfant.

    -Tu pardonnais vite et tes rancœurs ne duraient pas.

    -Peut-être...

    -Tu étais heureux d'un rien, heureux de vivre tout simplement.

    -Sans doute...

    -Tu as oublié ?

    -Oui...

    -Pourquoi ?

    -J'ai grandi...

     

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  • Cette histoire raconte comment une communauté de petits rongeurs qui traverse une passe difficile réussit à surmonter les divisions et les différences qui éclatent au sein du groupe pour survivre.

    J'ai écrit cette histoire pour les éducateurs qui souhaitent ouvrir le débat sur la tolérance, le racisme,...avec les jeunes publics, et pour les enfants bien sûr...

    Pour une utilisation pédagogique non commerciale.

    Merci de citer l'adresse de ce blog pour toute diffusion sur Internet.

    Copyright ©2013

     

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