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Par Marcel pascal le 17 Août 2023 à 15:24
"Je ne parle pas comme les autres, ne me déplace pas comme les autres, ne réagit pas comme les autres, ne comprend pas comme les autres, ne joue pas comme les autres, ne rie pas comme les autres,… .
Et pourtant, j’ai beaucoup de points communs avec ces autres, mais ça ne suffit pas pour leur ressembler.
Ce sont mes différences que l’on veut voir, seulement elles. Et c’est par elles que l’on me définit. Pourquoi ? Pour m’aider ? Ou est-ce pour me faire comprendre, à moi et aux autres, que ce n’est pas normal d’être comme je suis?
Mes différences inquiètent, elles font peurs comme si elles étaient contagieuses. L’un se moque, l’autre recul, m’évite comme si j’étais un pestiféré, un monstre.
Je lis dans vos yeux ce que je suis pour vous.
Je ne comprends pas tout mais je ressens beaucoup de chose, comme le dégoût, l’indifférence, mais aussi… l’amour.
L’amour c’est chaud, c’est doux, ça me fait du bien. Les yeux qui se posent sur moi, quand ils sont plein d’amour, me font un effet joyeux. Je me sens soudain presque... normal. Car les yeux de l’amour ont un pouvoir étonnant, ils vous renvoient une image très belle de vous. On dirait qu’ils gomment tout ce qui est sans importance pour ne garder que l’essentiel, ce que je suis vraiment : un enfant.
À force de me qualifier, de me nommer, de me présenter par mes pathologies et de faire disparaître tout ce que je suis en dehors de ce qui vous intéresse, vous semblez oublier qui je suis.
Si vous enlevez ma lenteur, mon bégaiement, si vous supprimez les bruits que je fais avec ma bouche quand je suis stressé, les balancements de mon corps d’avant en arrière lorsque je me sens nerveux, mon regard dans le vague qui cherche à fuir toute cette agitation autour de moi, si vous enlevez tout ça, que reste-t-il ? Un enfant. Vous le voyez maintenant ? Vous le reconnaissez ? C’est ce que vous attendiez ? Cela vous rassure-t-il ou puis-je faire autre chose pour coller à cette normalité sans laquelle vous ne semblez pas pouvoir vivre ?
Vous savez quoi ? Allez au diable vous et votre normalité, je n’en veux pas !
Je reprends ma lenteur, mes bégaiements, mes balancements, mes bruits, mes regards et tout ce que je suis car si vous m’acceptez sans tout mon « attirail », si vous m’aimez sans tout cela, alors, ce n’est pas moi que vous aimez,… C’est VOUS !
Cela vous flatte de me voir vous ressembler ? Je suis des vôtres à présent ?
Alors j’ai le droit de vivre NORMALEMENT !
Pauvres fous ! Car oui c’est vous qui êtes fous de croire que l’on peut vivre en faisant semblant d’être un autre... sans devenir fou !"
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Par Marcel pascal le 17 Août 2023 à 14:29
Non-violence bien ordonnée commence par soi-même,
Je m’en vais vous le prouver avec ce poème.
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Juger est si facile, simple comme un bonjour
On nomme celui-là l’emmerdeur du jour
On critique cet autre pour sa fainéantise
et l’on dit du dernier qu’il brille par sa bêtise .
Les jeux sont faits, les rôles sont donnés.
Nous sommes nous les juges et eux les accusés.
Pourtant, si le doute s’immisçait dans notre certitude,
Nous pourrions peut-être avec moins de promptitude,
Parler des faits plutôt que de juger,
Dire nos besoins plutôt que d’accuser.
Et pour que l’exercice puisse bien débuter,
Cessons de nous punir et de nous dénigrer,
Soyons bon avec nous comme avec un ami,
Et de cette affaire nous sortirons grandis.
Si d’autres, par hasard, viennent à vous critiquer,
Pour cette bienveillance dont vous êtes habillés,
Ne soyez donc pas triste, passez votre chemin,
La critique est facile mais l’art l’est bien moins.
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Par Marcel pascal le 21 Mai 2023 à 15:51
L'homosexualité est un sujet difficile à aborder dans la société et notamment à l'école. Je m'en suis rendu compte à plusieurs reprises...
L'an dernier, j'abordais ce thème dans un collège à l'occasion de la semaine contre les discriminations, en compagnie de deux autres professeures avec qui nous avions organisé un atelier -"le porteur de paroles" - dans la cour du collège.
J'ai écrit une simple question sur une feuille A3 "Peut-on aimer une personne du même sexe ?" et je l'ai disposé dans la cour. Aidé de quelques collégien(ne)s volontaires, nous avons recueilli les réactions des élèves et, avec leur autorisation, certaines venaient s'ajouter à la question initiale formant ainsi une mosaïque de réactions qui s'étalaient aux yeux de tous.
Ce fût très instructif et assez révélateur du malaise voire de la violence que peut susciter l'homosexualité. Pourtant, nous avions atteint notre objectif, celui de créer un espace de discussions sur un sujet trop souvent passé sous silence.
Bien sûr, tout n'a pas été facile mais certains échanges ont permis, peut-être, de (sou)lever quelques malentendus et autres préjugés et d'inciter à la discussion sans que cela ne tourne à l'affrontement.
Voici une synthèse des réactions recueillies ce jour-là:
Cette action, pas très difficile à mettre en place, permet, en dehors du débat qu'elle provoque , de donner une visibilité (une voix) à tous les élèves qui sont concernés par l'homosexualité. C'est aussi une manière de manifester son soutien à ces enfants stigmatisés et violentés qui, parfois, commettent l'irréparable pour échapper à la violence, à la douleur...
À l'occasion de la journée contre l'homophobie 2023, j'ai arboré un coeur arc-en-ciel sur mon sac à dos avec l'inscription "STOP à L'HOMOPHOBIE" et, au vu des réactions qu'il suscite, je compte le garder jusqu'à la fin de l'année scolaire (au moins).
Outils pédagogiques
- Technique du porteur de paroles
- À voir le superbe documentaire "Homos en France" sur France 2 (en replay ici) qui raconte, à travers les témoignages de célébrités et d'anonymes, le parcours difficile, parfois douloureux de ces personnes qui n'ont pas eu d'autres choix que d'affronter les préjugés et les violences d'une société(parfois dans leur propre famille) qui, malgré les lois en faveur de l'homosexualité, n'est pas encore prête à accueillir la différence...
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Par Marcel pascal le 3 Mai 2023 à 19:19
Regardez, diffusez, transmettez, éduquez !
"Qu'il n'oublie jamais le goût des belles choses. Seules les mères peuvent apporter cela aux petits hommes : la sensibilité. S'ils suivaient les pas de leurs pères, les idéalisaient, le foot, les bagnoles et la perceuse, ils étaient foutus, ils deviendraient aussi cons qu'eux. Des générations de cons ! Seules les mères pouvaient tenter de freiner la malédiction."
Michel Bussi
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