• La non-violence éducative est une démarche qui demande une motivation et une volonté certaine car elle s'inscrit à contre-courant de la plupart des modèles éducatifs de notre société. Elle part du principe que l'enfant est une personne a qui on doit respect et considération comme à tout autre humain.

    Certaines attitudes et comportements de l'enfant peuvent être déroutantes pour l'adulte qui se demande alors comment parvenir à raisonner ce jeune apprenti dont le cerveau est en construction et en constante ébullition.

    Le questionnement est le début.

    Viennent ensuite des réponses qui induiront certainement d'autres questions.

    Et ainsi, l'adulte chemine à travers les obstacles, les doutes, les erreurs pour se rapprocher de la sagesse de l'enfant et faire grandir l'humanité qui est en lui et tout autour...

    Quelques pistes pour alimenter la réflexion:

    Télécharger « Démarche éducative non-violente.pdf »

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    Voici un petit test pour mesurer votre émotion face à certains situations.

    Le but est de mieux comprendre comment l'enfant peut accueillir les injonctions, les cris et les mots très durs de certains adultes, tout simplement en essayant de se mettre à sa place.

     

    Vous devez être deux pour réaliser ce test.

     

    -Prenez un ballon de baudruche et essayer de vous mettre en situation avant de commencer.

    -Repensez par exemple à une situation ou le langage d'une personne a déclenché de la colère en vous.

    -Quand vous êtes ok, demandez à la personne qui est avec vous de vous parler très durement comme si elle était en colère après vous.

     

    Voici quelques phrases qu'elle peut vous adresser:

     Tais-toi, ça suffit !

     Encore toi, j'en ai marre !

     Ho! Tu arrêtes de faire n'importe quoi ?

     Tu es vraiment bête !

     

    A chaque phrase prononcée, si vous ressentez de la colère, soufflez dans le ballon un peu ou beaucoup selon votre degré d'énervement.

    Ensuite retenez l'air dans le ballon en pinçant l'extrémité haute du ballon avec vos doigts.

    A la fin du test, le ballon sera peut-être presque plein d'air.

    Essayez d'analyser ce que vous avez ressenti avec l'autre personne.

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    A présent vous pouvez faire le même test en demandant à l'autre personne de faire preuve d'attention et de bienveillance envers vous et de prononcer des phrases de ce genre :

    (vous pouvez par exemple dégonfler le ballon au fur et à mesure que vous sentez que les paroles prononcées vous apaisent).

    Bonjour , comment ça va ?

    Qu'est-ce qui t'arrive, explique-moi ?

    Quand je te vois faire des efforts pour écouter, je suis fier de toi, bravo !

    Tu vois comme tu es capable de faire de belles choses.

     

    Vous pouvez essayer ce test avec votre enfant (en veillant qu'il soit en mesure de souffler dans le ballon sans s'étouffer).

     

    Certains enfants entendent surtout des injonctions de la part des adultes durant la journée.

    C'est surement très énervant mais sans doute aussi très dévalorisant pour l'enfant.

    La relation que l'on construit avec l'enfant ne peut pas être essentiellement basée sur des reproches ou des ordres.

    Il est nécessaire de valoriser l'enfant autant que possible et de lui offrir surtout de l'attention et de l'écoute .

     

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  • Sujet très complexe que le droit des enfants. Il y a comme un malaise lorsque l'on aborde le sujet avec certains adultes dont la plupart s'empressent d'accoler à "droits de l'enfant" les... DEVOIRS !

    C'est vrai quoi, si l'enfant se met à se croire tout permis, voire à imiter les adultes, où va-t-on ?

    Trêve d'ironie, voici une chanson écrite il y a une dizaine d'année (au moins) que j'ai eu envie de mettre en image pour marquer l'année des 30 ans de la Convention Internationale des Droits de 'Enfant et l'évolution de la loi française concernant les violences éducatives.

    On avance, même si, au final, le droit de correction demeure et risque de faire encore jurisprudence...

    Mais bon y a pas le feu, les chiffres des infanticides et des cas de maltraitances en France ne sont pas officiels donc on peut toujours clamer l'ignorance du côté de nos gouvernants.

    Enfin, voici donc une bien insignifiante action de soutien de ma part en faveur du droit des enfants...

     

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  • Gifles, coups, châtiments corporels, et aussi humiliations, insultes, brimades, moqueries... La loi relative à l'interdiction des violences éducatives ordinaires, dite « loi anti-fessée », a été définitivement adoptée. Elle est publiée au Journal officiel du 11 juillet 2019. (voir texte complet ici)

    Violences éducatives : la « loi anti-fessée » est promulguéeLa France rejoint (enfin !) les 55 autres pays qui ont banni les violences ordinaires.

    On peut espérer que cela va, en pratique, jouer en faveur des enfants. Bien sûr ne soyons pas naïfs, un texte ne va pas tout changer, mais c'est déjà une manière de rappeler aux adultes que l'enfant est une personne et qu'il a droit au respect, au même titre que les autres membres de notre société.

    Donner une baffe à un enfant, le tyranniser, l'humilier est aussi grave que de faire violence à un autre membre de la société.

    Alors certes, j'entends depuis des années certains adultes me dire "oui mais l'enfant doit être éduqué, c'est donc différent". Ce n'est pas différent, c'est simplement plus difficile car l'enfant, par définition, n'a pas atteint la maturité intellectuelle et affective suffisante pour lui permettre de raisonner, de comprendre, d'appréhender les situations du quotidien comme pourrait le faire un adulte... responsable.

    Il nous faut être plus imaginatif, plus inventif, plus patient, plus tolérant, plus attentif avec un enfant que nous devons l'être avec la plupart des adultes.

    Cela demande de la volonté, des efforts importants, mais au bout du compte, on se rend compte que cela profite à l'adulte "éducateur" qui, pour se faire, fait émerger ce qu'il a de bon en lui, toute son humanité.

    L'enfant nous incite donc à cultiver la non-violence qui est en chacun de nous et à (re)découvrir l'autre nature de l'homme et sa capacité à faire le bien.

    A ce sujet je vous invite à lire "De la non-violence en éducation" de Jean-Marie Muller dont je vous propose cet extrait :

    " Par nature, l'homme n'est ni violent, ni non-violent, mais il est capable à la fois d'être violent et d'être non-violent. Dès lors que, de par sa nature, l'homme est en même temps incliné à la violence et disposé à la non-violence, la question est de savoir quelle part de lui-même il décide de cultiver, aussi bien individuellement que collectivement. Or, force est de constater que nos sociétés sont dominées par une culture de la violence." (voir le texte intégral ici)

    Une belle opportunité de bâtir un monde de paix en partant de notre environnement personnel et en appliquant finalement ce bel adage: 

    "Sois le changement que tu veux voir dans ce monde"

    Violences éducatives : la « loi anti-fessée » est promulguée

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